Il est avide,
avide de savoir, même pas de comprendre, de savoir,
ce que nul ne peut lui expliquer.
De par-lui-même et au-delà de lui-même,
les synapses cherchent le chemin d’une vérité.
Tout comme son temps lui est propre, sa vérité est
sienne,
si elle n’entre pas dans celle d’autrui…
Autrui, Autrui… sans lui autrui est-il autrui ? Et
sans autrui peut-il être lui ?
C’est ce qui le questionne sur le chemin qu’empruntent
ses synapses.
Qui suis-je ? Cette question lui prêterait à sourire
si elle ne venait pas de lui.
Son inaptitude à y répondre, le laisse pensif.
Ainsi en ont décidé mes synapses, se dit-il
Je suis désormais plus synapses que moi-même ?
Ou mes synapses sont-elles plus moi que moi-même ?
Est-ce donc là le chemin de la folie sur lequel me
conduisent mes synapses ?
Synapse ; un mot extraordinaire de mystère…
1014 à 1016 c’est son nombre de synapses.
Mystère et abstraction qu’est mon cerveau, se dit-il.
Si un jour je croise une synapse, penser à la saluer de
ma part, nota-t-il dans un coin de sa mémoire…
sur le chemin de la raison…
Voyageur de mots
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