jeudi 10 mai 2018

Synapse

Il est avide,
avide de savoir, même pas de comprendre, de savoir,
ce que nul ne peut lui expliquer.
De par-lui-même et au-delà de lui-même,
les synapses cherchent le chemin d’une vérité.
Tout comme son temps lui est propre, sa vérité est sienne,
si elle n’entre pas dans celle d’autrui…
Autrui, Autrui… sans lui autrui est-il autrui ? Et sans autrui peut-il être lui ?
C’est ce qui le questionne sur le chemin qu’empruntent ses synapses.
Qui suis-je ? Cette question lui prêterait à sourire si elle ne venait pas de lui.
Son inaptitude à y répondre, le laisse pensif.
Ainsi en ont décidé mes synapses, se dit-il
Je suis désormais plus synapses que moi-même ?
Ou mes synapses sont-elles plus moi que moi-même ?
Est-ce donc là le chemin de la folie sur lequel me conduisent mes synapses ?

Synapse ; un mot extraordinaire de mystère…
1014 à 1016  c’est son nombre de synapses.
Mystère et abstraction qu’est mon cerveau, se dit-il.

Si un jour je croise une synapse, penser à la saluer de ma part, nota-t-il dans un coin de sa mémoire…
sur le chemin de la raison…

                     

                                                                  Voyageur de mots





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